Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/155

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pas assuré un asile où nous rassemblons des biens de toute espèce pour leur subsistance ? Mais la plupart sont dans l’aveuglement.

Combien nous avons détruit de cités abandonnées à la volupté et à la débauche ! Le plus grand nombre de ces villes n’ont plus été habitées, et nous en conservons l’héritage.

Dieu n’a point renversé d’empire avant d’avoir envoyé dans la capitale un prophète prêcher ses commandemens ; et les villes dont les habitans étaient impies, ont été les seules détruites.

Les richesses qui vous ont été dispensées vous procurent les plaisirs et les agrémens de la vie. Les jouissances du ciel sont bien plus délicieuses. Ne le concevez-vous pas ?

Le juste qui possédera la félicité que nous lui avons promise, aura-t-il un sort semblable au mortel qui a joui de tous les charmes de la vie mondaine, et qui au jour de la résurrection sera réprouvé ?

Lorsqu’on appellera l’idolâtre, on lui demandera : Où sont les dieux que tu égalais à l’Éternel ?

Ceux dont la condamnation est prononcée[1], diront : Seigneur, nous l’avons séduit comme nous le fûmes nous-mêmes. Nous ne sommes point coupables du culte qu’il nous a rendu. Rien ne pouvait le porter à nous adorer.

On ajoutera : Appelle tes divinités. Il les invoquera inutilement. Elles garderont le silence, et il verra les tourmens qu’il eût évités, s’il avait suivi la vraie religion.

  1. Les Démons.