Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/225

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’orgueilleux Éblis refusa seul d’obéir.

Éblis, lui dit Dieu, pourquoi n’adores-tu pas l’ouvrage de mes mains ?

L’orgueil t’enivre-t-il ? Ta grandeur se croirait-elle humiliée ?

Je suis, lui répondit l’esprit rebelle, d’une nature plus excellente que la sienne ; tu m’as créé de feu, et tu l’as formé de boue.

Sors de ce séjour, tu seras lapidé.

Ma malédiction te poursuivra jusqu’au jour du jugement.

Seigneur, reprit Éblis, diffère tes vengeances jusqu’au jour de la résurrection.

Je les différerai, dit le Tout-Puissant.

Elles n’éclateront qu’au temps marqué.

J’en jure par ta puissance, ajouta Éblis, je séduirai tous les hommes.

Tes serviteurs sincères seront seuls épargnés.

L’Éternel prononça ces mots : Je suis la vérité, et mes menaces sont véritables. Je remplirai l’enfer de ceux que tu auras séduits. Tu y seras à leur tête.

Dis : Je ne vous demande point le prix de mes prédications ; mon zèle me suffit.

Ce livre est un avertissement aux mortels.

Vous verrez un jour que sa doctrine est véritable.