Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/238

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Haman, afin que je monte vers les portes du ciel.

Je veux m’approcher du Dieu de Moïse, quoique ce qu’il m’annonce me paraisse une imposture.

Ainsi, Pharaon mettant sa gloire dans l’impiété, s’écarta du droit chemin ; mais ses piéges ne tournèrent qu’à sa ruine.

O Égyptiens ! suivez-moi, répétait le fidèle ; je vous conduirai dans les voies de la justice.

Ce monde ne promet que des jouissances passagères ; la vie future vous offre le palais éternel.

Le malheur sera le prix du méchant. Le croyant vertueux entrera dans le jardin de délices. Il y sera comblé de biens sans nombre.

O Égyptiens ! ma voix vous invite au bonheur, et vous voulez m’entraîner dans les flammes.

Vous me proposez l’infidélité, et le culte de vos idoles, et je vous exhorte à adorer le Dieu puissant et miséricordieux.

Vos dieux ne sauraient exaucer les vœux des mortels dans ce monde ni dans l’autre. Nous devons tous retourner devant l’Être Suprême. Les prévaricateurs seront la proie des flammes ; ce sont des vérités incontestables.

Vous vous rappellerez mes exhortations. Je remets ma cause dans les mains du Tout-Puissant. Il veille sur ses serviteurs.

Le Seigneur délivrera le fidèle des piéges qu’on lui tendait. L’arrêt fatal fut prononcé contre la famille de Pharaon.

Victimes des flammes, ils y sont plongés le soir et le matin ; et quand le temps arrêtera son cours, on leur dira : Entrez dans le séjour des plus affreux tourmens.