Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/253

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A ceux qui évitent l’iniquité et le crime, et qui font taire leur colère pour pardonner ;

A ceux qui, soumis à Dieu, font la prière, règlent leurs actions par la prudence, et versent dans le sein de l’indigent une portion de leurs richesses ;

A ceux qui repoussent l’injustice qui les attaque.

La vengeance doit être proportionnée à l’injure ; mais l’homme généreux qui pardonne a sa récompense assurée auprès de Dieu qui hait la violence.

La loi ne condamne point celui qui se venge d’une offense ;

Mais elle ordonne des peines graves contre celui qui, étouffant dans son cœur le cri de la nature, devient injuste et oppresseur. Il sera la victime des tourmens.

L’homme miséricordieux qui pardonne suit les lois établies par l’Éternel.

Celui que Dieu égare marche sans guide. Vous verrez les méchans !

Épouvantés à l’aspect des tourmens, ils s’écrieront : Une barrière insurmontable s’oppose-t-elle à notre retour sur la terre ?

Couverts d’ignominie, ils reculeront d’effroi et regarderont les flammes d’un œil consterné. Les justes diront : Les réprouvés sont ceux qui ont perdu leurs âmes et leurs familles au jour de la résurrection. Les supplices ne sont-ils pas faits pour les scélérats ?

Ils n’auront point de défenseur contre Dieu. Celui qu’il plonge dans l’erreur ne peut plus en sortir.

Obéissez à Dieu avant le jour inévitable où le refus de paraître devant lui sera inutile. Le méchant ne trouvera point d’asile. Il ne pourra nier ses forfaits.