Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/259

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ses courtisans : Je suis le ministre du souverain des mondes.

Tandis qu’il leur annonçait les oracles divins, ils se jouaient de sa doctrine.

Nous fîmes éclater à leurs yeux des prodiges tous plus surprenans ; nous les affligeâmes afin qu’ils revinssent à nous.

Mage, dirent-ils au prophète, implore pour nous la clémence de ton Dieu, suivant l’alliance qu’il a contractée avec toi, et nous t’obéirons.

Nous suspendîmes nos fléaux, et ils violèrent leur promesse.

Pharaon ayant rassemblé ses peuples, leur dit : L’empire d’Égypte ne m’appartient-il pas ? Ce fleuve, ces canaux ne coulent-ils pas sous mes lois ? Ne pensez-vous pas ainsi ?

Ne suis-je pas préférable à un vil imposteur ?

A peine sait-il parler.

Est-il décoré de bracelets d’or[1] un cortége d’anges accompagne-t-il ses pas ?

Il accusa ses sujets de légèreté, et ils lui obéirent, parce qu’ils étaient impies.

Leurs crimes provoquèrent le courroux du ciel, et ils furent engloutis dans les eaux.

Leur châtiment servira d’exemple à la postérité.

On a proposé aux idolâtres l’exemple du fils de Marie, et ils se sont révoltés.

Vaut-il mieux que nos dieux ? se sont-ils écriés. Ils ne faisaient cette question qu’à dessein de disputer. L’esprit de dissension les anime.


  1. Les Égyptiens décoraient de bracelets et de colliers d’or ceux qu’ils élevaient au rang de prince. Gelaleddin.