Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/300

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Près de cet arbre est le jardin de l’asile[1].

Le lotos était ombragé du voile qui le couvre.

L’œil du prophète soutint l’éclat de la magnificence divine.

Il contempla les prodiges les plus merveilleux du ciel.

Que vous semble de Lata et d’Aloza[2] ?

Que vous semble de Menat, leur troisième idole ?

Aurez-vous des fils et Dieu des filles ?

Ce partage est certainement injuste.

Vos dieux ne sont que de vains noms ; vous et vos pères les avez tirés du néant. Le ciel n’a point autorisé votre culte. L’aveugle opinion et vos passions sont vos guides. Cependant vous avez reçu la lumière divine.

L’homme aura-t-il tout ce qu’il désire ?

La vie présente et la vie future appartiennent à Dieu.

En vain les esprits célestes réunis intercéderaient pour eux.

Dieu seul peut rendre leur intercession utile, et il n’accorde cette faveur qu’à ceux qu’il aime.

Les incrédules prétendent que les anges sont les filles de Dieu.

Cette assertion, dépourvue d’autorité, n’a pour fondement que leur opinion, et leur opinion est loin de la vérité.

Fuis l’infidèle qui rejette l’islamisme. Il n’ambi-


  1. Ce jardin est ainsi nommé, parce qu’il sera l’asile des anges, des martyrs et des justes. Gelaleddin.
  2. Lata, Aloza et Menat, dont nous avons déjà parlé, étaient les trois principales idoles des habitans de la Mecque.