Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/56

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Nous lui commandâmes d’exterminer cette nation, ou de l’emmener en captivité.

Je châtierai les infidèles, répondit Alexandre, et ils retourneront à Dieu qui les livrera à la rigueur des supplices.

Mais ceux qui croiront et qui feront le bien auront la félicité pour partage. Ils trouveront nos préceptes faciles.

Il continua de marcher,

Jusqu’à ce qu’il fut arrivé aux régions où se lève le soleil. Elles étaient habitées par un peuple, auquel nous n’avons point donné de vêtemens pour se mettre à l’abri de la chaleur.

Cette narration est véritable. Nous connaissons tous ceux qui étaient avec Alexandre.

Il se remit en chemin,

Et il arriva entre deux montagnes, au pied desquelles habitait une nation qui avait peine à l’entendre.

O Alexandre ! Lui dirent-ils, Jagog et Magog dévastent nos contrées. Reçois de nous un tribut à condition que tu élèveras entre nous et nos ennemis une barrière.

Offrez à Dieu votre tribut, dit le prince ; c’est lui qui a établi ma puissance. Secondez mes efforts ; j’élèverai, pour vous défendre, un rempart impénétrable.

Apportez-moi du fer, afin que je réunisse les deux montagnes[1]. Soufflez jusqu’à ce qu’il s’enflamme, et jetez dessus de l’airain fondu.

  1. Ces deux montagnes sont dans la Thrace. Alexandre ferma d’un mur le passage qu’elles laissaient entre elles. Gelaleddin.