Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/73

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Pharaon poursuivit les Hébreux à la tête de ses soldats. La mer les engloutit. Il égara son peuple au lieu de le conduire.

Enfans d’Israël, nous vous avons sauvés des mains de vos ennemis ; nous vous avons marqué pour station le flanc droit du mont Sinaï ; nous vous avons envoyé la manne et les cailles.

Jouissez des biens que nous vous offrons. Évitez l’excès de peur de mériter ma colère. Celui sur qui elle tombera sera réprouvé.

Je pardonnerai à ceux qui joindront au repentir la foi et les bonnes œuvres. Ils marcheront dans la voie du salut.

Qui t’a sitôt fait quitter ton peuple, dit Dieu à Moïse ?

Seigneur, répondit-il, c’est le désir de t’être agréable. Les Israélites s’avancent sur mes pas.

Nous les avons éprouvés, ajouta le Seigneur, depuis ton départ. Sameri les a égarés.

Le prophète retourna vers eux enflammé de colère et accablé de tristesse.

O mon peuple ! leur dit-il, Dieu ne vous a-t-il pas fait une promesse glorieuse ? Vous a-t-elle paru trop long-temps différée ? Ou avez-vous voulu attirer sur vos têtes le courroux du ciel, en violant ma défense ?

Nous ne l’avons pas transgressée de notre propre mouvement, répondirent-ils ; on nous a commandé d’apporter nos ornemens les plus pesans ; nous les avons rassemblés, et Sameri les a mis en fonte. Il en a formé un veau mugissant, et les infidèles ont dit : Voilà notre dieu ; voilà le Dieu de Moïse qui l’a oublié.

Ne voyaient-ils pas qu’il ne leur rendait point de