Page:Le Coran - Traduction et choix de sourates par Edouard Montet, 1925.pdf/177

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73. Ils répondirent : « Par Dieu ! Vous savez déjà que nous ne sommes pas venus pour faire du mal au pays, et que nous ne sommes pas des voleurs. »

74. (Les Égyptiens) dirent : « Et quelle sera la punition (du coupable), si vous êtes des menteurs ? »

75. (Les frères) répondirent : « Le châtiment de celui dans le sac duquel sera trouvée la coupe, ce châtiment, ce sera lui-même[1]. C’est ainsi que nous punissons ceux qui font le mal[2]. »

76. (Joseph) commença (à fouiller) dans leurs sacs, avant (de visiter) le sac de son frère (Benjamin). Ensuite, il tira (la coupe) du sac de son frère. C’est ainsi que Nous (Dieu) avons suggéré cette ruse à Joseph. Autrement il n’aurait pas pu prendre son frère, d’après la loi du roi (d’Égypte), à moins que Dieu ne l’eût voulu[3].

  1. C’est-à-dire qu’il sera livré comme esclave.
  2. Ces paroles paraissent faire allusion au droit hébraïque, selon lequel le voleur pouvait être réduit à la condition d’esclave (Voy. Ex. 22, v. 3, etc. ; ces textes se trouvent dans la législation la plus ancienne, celle du Code de l’alliance, 9e siècle). Voy. notre Histoire de la Bible, p. 18-20.
  3. Ce qui revient à dire que la loi égyptienne n’autorisait pas à prendre le voleur comme esclave. Voy. les dispositions de