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distique, qui ne donne pas une haute idée de son talent de poète :

Je suis le Prophète et non un menteur ;
Je suis le fils de ’Abd el-Mouttalib.

Mahomet, dans le Coran, condamne la poésie et repousse la qualification de poète, titre que certains affectaient de lui décerner, pour dénigrer sa mission. « Ce n’est qu’un poète », déclaraient des adversaires de l’Islam. C’est pour répondre à ces infidèles et à ces incroyants que le Prophète a écrit les versets suivants :

Nous ne lui[1] avons pas enseigné la poésie ; elle ne lui convient pas. Ce (Livre) n’est qu’un avertissement et une lecture[2] claire.

Sour. 36, v. 69.

En vérité, c’est la parole d’un noble Apôtre.
Ce n’est pas la parole d’un poète.

Sour. 69, v. 40-41.

On a cru retrouver quelques vers dans le texte du Coran[3]. Mahomet a pu parler en vers, dans

  1. Mahomet.
  2. Il y a dans le texte arabe : « un coran ». Voy. ce que nous avons dit du sens du mot coran, p. 44.
  3. On a cité, par exemple, Sour. 94, v. 1.