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Page:Le Courrier des Vosges 1866-04-05.pdf/3

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— Nous croyons traduire fidèlement le sentiment public en émettant le vœu que les populations vosgiennes fassent connaître, sans plus tarder, qu’elles entendent prendre une part active à la fête séculaire dont la ville de Nancy a pris l’initiative. Il est manifeste que le Comité central a entendu donner un caractère régional à la célébration de l’anniversaire de la réunion à la France de la Lorraine et du Barrois. Il est également hors de doute que la ville de Nancy a rempli ses obligations d’ancienne capitale, en souscrivant une somme de 37 000 fr. et en votant un crédit de 40 000 fr. Le moment est donc venu, pour les pays lorrains et barrisiens, de s’associer à une œuvre qui doit être commune. Le Comité central a déclaré qu’il ne demandait aux communes des quatre départements que de se faire représenter à Nancy. Or, si nous prenions cette déclaration au pied de la lettre, n’irions-nous pas assister aux fêtes lorraines en qualité d’invités ; mais alors nous sommes de la famille, et grâce à Dieu, assez riches pour payer notre écot. Rendons justice au désintéressement dont le Comité central a fait preuve, mais contestons-lui le droit de célébrer notre commun anniversaire avec les seules ressources de la capitale.

Il est encore un autre motif pour nous de prendre les devants. Nous savons de source certaine que le Comité fait appel en ce moment à la générosité patriotique de tous les Lorrains disséminés aux quatre coins de la France. La somme de 77 000 fr. paraît donc insuffisante. D’autre part, des villes de la Meurthe et des Vosges ont spontanément offert des contributions en argent, qui seront certainement acceptées.

Convient-il qu’Épinal attende une demande in extremis et se laisse distancer par des villes qui n’ont ni son importance, ni ses aspirations ? Nos lecteurs ne le penseront pas. Reste à déterminer dans quelle mesure et sous quelle forme nous devons contribuer aux dépenses de la fête ?

Nous n’avons pas qualité pour décider de ces questions, cependant nous ne voulons pas clore cet article sans formuler une proposition. À notre avis, le meilleur mode serait qu’un Comité vosgien ouvrit une souscription à 50 centimes dans les communes des cinq arrondissements. Que tous ceux qui peuvent donner 50 centimes les donnent, et le département des Vosges aura, lui aussi, rempli ses obligations patriotiques !

— Depuis leur session de novembre 1865, plus de 200 Conseils municipaux ont donné des preuves non équivoques de leur bon vouloir pour tout ce qui touche l’instruction primaire dans les Vosges, en votant des crédits souvent élevés en faveur des cours d’adultes et des bibliothèques scolaires. Nous apprenons aujourd’hui que, dans sa séance du 10 mars 1866, le Conseil municipal de la ville de Saint-Dié a voté une somme de 1 100 fr. pour frais d’établissement des cours d’adultes et indemnités aux instituteurs.

— Il reste constaté, par le discours de M. le Ministre de l’agriculture et du commerce au concours de Poissy, que la culture des céréales en France s’est élevée, depuis 1850, de 5 millions 951 mille hectares à 6 millions 900 mille hectares. — La vigne s’est accrue, dans la même période, de 2 millions 169 mille hectares à 2 millions 300 mille hectares. — La betterave, qui ne couvrait que 36 mille hectares, en couvre aujourd’hui 119 300 ; enfin, le rendement moyen, qui n’était, il y a dix ans, que de 13 hectolitres 73 litres par hectare, atteint aujourd’hui 14 hectolitres 74 litres, et cependant, malgré ces développements, l’agriculture est en proie à la plus inquiétante détresse. D’où proviennent donc ces souffrances ? C’est ce que l’enquête ne tardera pas à démontrer. Aussi, devons-nous faire des vœux pour qu’elle soit conduite aussi promptement que consciencieusement. L’industrie cotonnière, si profondément atteinte par les guerres d’Amérique, était en voie d’amélioration sérieuse déjà depuis un an, et avec elle commençait à renaître la prospérité du pays dont elle est une des bases fondamentales, lorsqu’à la fin de l’hiver cette situation a de nouveau ressenti les effets de la pénurie générale. Il semble que nous subissons une nouvelle crise. Le crédit se retire et semble ne vouloir pas tenir compte à nos industriels des sacrifices qu’ils se soient imposés.

À travers ces oscillations inexpliquées, le prix de la matière première est quatre fois plus élevé qu’il ne l’était il y a trois ans, tandis que celui des produits est à peine du double.

Quant à l’industrie des toiles, elle se maintient. Nos tisserands font venir les fils de la Prusse et des Pays-Bas ; mais la culture du chanvre et du lin va s’amoindrissant. Les fileuses ont renoncé au rouet et à la quenouille pour s’adonner à la broderie. Nous n’avons pas de grands ateliers de tissage, et la filature mécanique nous fait également défaut. C’est une situation qu’il faudrait faire cesser. Dans l’intérêt de l’agriculture il est nécessaire de varier les récoltes. Celles du chanvre et du lin seraient pour notre région d’une importance réelle. Mais pour que ce double produit puisse être convenablement utilisé sur place il est indispensable de créer des filatures mécaniques. C’est ce que paraît avoir compris un de nos concitoyens, M. Conty, en achetant, il y a peu de jours, sur le Côné, près de Bains, une prise d’eau assez puissante pour alimenter une établissement de premier ordre. Si nous sommes bien renseigné, cet établissement travaillera à façon. On lui apportera le chanvre et il le rendra filé. Nos tisserands ne seront plus tributaires de l’étranger, et nos agriculteurs auront la certitude de vendre toute leur récolte. On conçoit, du reste, que, pour une réussite complète, la filature en question doit avoir des correspondants dépositaires dans chaque localité un peu importante, et que, par ces mêmes correspondants, tisserands et cultivateurs seront toujours bien renseignés sur le prix des matières premières. La filature mécanique rendra à l’industrie linière les services que la broderie lui enlève depuis 25 ou 30 ans, et elle la remplacera avec d’autant plus d’avantage qu’on aura consacré à l’opération un capital plus considérable.

M. le ministre de l’agriculture a bien voulu accorder exceptionnellement cette année trois médailles en or à la Société d’horticulture de Strasbourg, pour être décernées à la suite de son exposition, qui coïncide avec la tenue du concours agricole régional.

— Une circulaire de la Direction générale des Postes, en date du 3 avril 1866, nous informe que les expéditions des paquebots postes français de Saint-Nazaire pour Colon Aspinwall qui ont eu lieu jusqu’ici le 6 de chaque mois, seront reportées, dès le mois courant, au 8, en vertu d’une décision ministérielle du 19 février dernier, et sans que l’arrivée à destination des correspondances doive d’ailleurs en être moins hâtée qu’aujourd’hui, attendu que la différence du nouvel itinéraire à l’ancien se trouvera compensée par une augmentation de vitesse, à laquelle la Compagnie concessionnaire s’est engagée par une convention avec l’État, du 17 avril 1865.

Saint-Dié. — Le 27 mars, vers six heures du soir, le sieur Jean-Baptiste Bédel, âgé de 58 ans, cultivateur à Beulay, où il retournait en compagnie de sa femme, a été violemment atteint et renversé dans la rue du faubourg Saint Martin par une charrette attelée d’un cheval gris. Relevé et transporté dans une maison voisine, le sieur Bédel, qui avait deux côtes fracturées et une blessure au sourcil gauche, est mort quelques instants après, malgré les soins empressés dont il a été l’objet. Au moment où l’accident s’est produit, la rue du faubourg Saint-Martin était encombrée de voitures. Des recherches actives furent faites pour en découvrir l’auteur, qui, ayant lancé son cheval au galop après la chute du sieur Bédel, était encore inconnu le jour suivant.

Sainte-Hélène. — L’imprudence d’un ivrogne, domicilié à Destord, a occasionné il y a quelques jours la mort d’une petite fille, âgée de 6 ans. Cette pauvre enfant, dont le père est cantonnier au pré Barré, écart de Sainte-Hélène, jouait devant la porte, lorsque l’ivrogne qui revenait à Rambervillers se montra à ses regards. Cette vue et quelques vociférations suffirent pour déterminer l’accident que nous signalons, et que M. le Commissaire de police de Bruyères a dû constater avant nous par un procès-verbal.

Rochesson. — Une femme âgée de 60 ans, et qui déjà depuis dix ans s’adonnait à la boisson, a été trouvée, le 31 mars, pendue à une perche mise en travers du plafond de sa chambre à coucher. Elle s’était serré le cou au moyen d’une tresse en fil. Par respect pour sa famille, une des plus honorables de la commune de Rochesson, nous voulons nous borner à dire que cette nouvelle victime de l’ivrognerie était originaire de Gerbamont, et que plusieurs fois déjà elle avait failli périr par suite d’intempérance. Le vin et l’eau-de-vie en avaient fait une idiote.

Saint-Dié. — Le jour suivant, à 6 heures du matin, on a découvert, suspendu à une poutre du magasin de houille dépendant d’une tuilerie, propriété de M. Ferry, et à proximité de la ville, le corps sans vie du nommé Léopold Colin, âgé de 52 ans, chauffeur dans cet établissement. La corde qui avait servi au suicide de ce malheureux, en proie à de vives souffrances depuis plus d’un an, a été coupée immédiatement ; mais il a été impossible de rappeler Colin à la vie, malgré les soins empressés dont il a été l’objet avant l’arrivée du médecin, qu’on a appelé en toute hâte et qui n’a pu que constater un décès.

Ambacourt. — Une petite fille de deux ans, Mathilde Gérôme, s’est noyée le 26 mars dans le Madon. Un autre enfant qui jouait avec elle courut immédiatement après la chute pour avertir sa mère. Celle-ci, accompagnée de plusieurs voisins, se rendit aussitôt sur le bord de la rivière. Le corps fut repêché par le sieur Joseph Guillaume et transporté chez les parents, mais ce n’était plus qu’un cadavre.

Cornimont. — Jeudi dernier, dans l’après-midi, on mettait en terre un autre enfant de six ans et demi, et dont les parents, ouvriers de fabrique, demeurent à Travexin, commune de Cornimont. L’inhumation était à peine terminée que des bruits terribles circulèrent dans les deux villages. On disait tout haut que cet enfant avait succombé à la suite de coups nombreux donnés et de mauvais traitements infligés par sa mère. Ces bruits prirent plus de consistance lorsqu’on apprit des personnes mêmes qui avaient procédé à l’ensevelissement que le côté gauche du pauvre petit corps était tout noir de meurtrissures, et qu’il avait le poignet droit brisé ou disloqué ; la poitrine, ajoutait-on, paraissait écrasée.

L’indignation redoublant, on ajouta que, durant tout l’hiver, le jeune C… avait été martyrisé par sa mère, qui le faisait mettre à genoux sur ses sabots, les bras en croix avec de lourds morceaux de bois à chaque main. Quand l’enfant criait : « Maman, je n’en peux plus, pardonne-moi ; » quand il laissait tomber les morceaux de bois, il était frappé à coups redoublés sur les reins, sur les bras, et l’arme qui servait à cette bastonnade n’était rien de moins qu’un manche à balai. D’autres fois, on lui arrachait les oreilles ; puis, on lui serrait le cou avec tant de violence que, suivant l’expression d’un témoin, la langue sortait toute noire et longue comme la main.

Ces faits inqualifiables, et qui ont profondément ému la population, ont été signalés par le garde-champêtre à M. le commissaire de police de Saulxures, qui, le soir même, s’est rendu à Cornimont avec la gendarmerie pour ouvrir une enquête sévère sur tout ce que nous venons de rapporter. Les témoignages recueillis par ce magistrat et par le maréchal-des-logis, M. Garnier, nous apprennent encore que le malheureux C… avait vécu en pension depuis sa naissance, et qu’il n’était rentré chez sa mère qu’au mois de novembre 1865. Il était alors gros, frais, robuste et pétulant comme on l’est à son âge ; mais bientôt il était devenu morose, taciturne ; sa santé dépérissait d’une manière effrayante, et il a fini par périr sans qu’aucun de ceux qui le savaient victime de ces actes de cruauté aient voulu les dévoiler à la justice.

La mère de Joseph C… n’est pas encore arrêtée. On la dit enceinte de 7 mois.

L’exhumation du cadavre prescrite par le parquet de Remiremont, et l’autopsie qui a dû être faite, nous donnerons bientôt la valeur exacte de toutes ces accusations.

S. Serrière.

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Café du Quai.

Vendredi, samedi et dimanche GRAND CONCERT par M. et Mme Arquier, à 8 heures du soir.

LIGNE

CAISSE GÉNÉRALE DES CHEMINS DE FER.
CONVOCATION
des Actionnaires pour le mardi 10 avril 1866.

La Cour impériale de Paris, par son arrêt du 20 mars 1866, en nommant M. Mirès liquidateur unique a ordonné qu’une assemblée des actionnaires aurait lieu dans les vingt jours, pour statuer sur les opérations restant à accomplir et sur le règlement des comptes des anciens gérants.

En outre, des communications seront faites par M. Mirès, sur les projets qu’il a formés pour la reconstitution du capital social.

En conséquence, M. Mirès prévient les actionnaires de la caisse générale des chemins de fer qu’une assemblée aura lieu le mardi 10 avril prochain, à trois heures de l’après-midi, au cirque de l’Impératrice (Champs-Élysées).

Pour assister à cette assemblée, les actionnaires devront déposer leurs actions dans les bureaux de la Société, rue de Richelieu, 97, passage des Princes.

Il leur sera délivré, en échange, un récépissé et une carte d’entrée.

(4667 — 37)

LIGNE

Pour tout ce qui précède : L’un des Gérants,
Léon Venzac.

LIGNE

M. Ate OUDIN, tapissier, fabricant de meubles à Épinal, désirant cesser la vente de PAPIERS PEINTS les vend au prix de facture et au-dessous.

LIGNE

À VENDRE

Un bel ARBRE DE FORGE tout neuf mesurant 7 mètres 65 centimètres de long sur 2 mètres 57 centimètres de circonférence d’un bout, et 2 mètres 10 centimètres de l’autre,

Chez Mme GOUVERNEL, à Génavois,
près Rambervillers.

LIGNE

Étude de Me DOYEN, notaire à Xertigny.

SÉPARATEUR

À VENDRE
EN DÉTAIL & AUX ENCHÈRES PUBLIQUES
Le lundi 23 avril 1866, deux heures du soir,
en l’étude et par le ministère dudit
Me DOYEN,
1o UNE BELLE PROPRIÉTÉ

Située à Xertigny, derrière l’église, comprenant vaste maison d’habitation ayant premier et second étages, engrangements, remises, écuries, buanderie, fontaine, jardin clos de murs, promenades bordées de charmilles et d’épicéas, terres labourables, curtille et jardin truitier ; le tout d’un seul contexte et d’une superficie de 2 hectares 75 ares ;

2o Une MAISON

Située au même lieu, devant l’église, composée de trois corps de logis ayant chacun premier et second étages, fontaine, remise, écuries, engrangements, jardin clos de murs et curtille, le tout d’un seul tenant et d’une contenance de 40 ares ;

3o Et diverses parcelles
De PRÉS, CURTILLES et CHAMPS

Situés sur le finage de Xertigny, d’une contenance totale de 6 hectares 50 ares.

Ces immeubles, qui appartiennent à Mme veuve PARISOT, de Xertigny, seront vendus à des conditions avantageuses.

LIGNE

Étude de Me LAILLET, notaire à Épinal.

SÉPARATEUR

À VENDRE
À L’AMIABLE
Une Maison
Sise à Épinal, avenue des Templiers.

Cette maison comprend bâtiments d’habitation, remises, hallier, terrain y attenant, et dans lequel se trouvent une pompe abondante et autres aisances et dépendances ; le tout contenant en superficie 28 ares 56 centiares, et tenant du midi à M. Bresson, du nord à MM. Vautrin et Louis, par devant à la promenade, par derrière à M. Brouillier, passage mitoyen entre.

Par sa situation et son étendue, ladite maison peut être facilement transformée en maison bourgeoise ou en maison de commerce.

Elle appartient à M. Charles FREMIOT, marchand de bois, qui l’habite et qui la vendra, à cause du changement de domicile auquel l’oblige l’agrandissement de son commerce.

Conditions avantageuses.

S’adresser, pour tous renseignements, soit à M. FREMIOT, soit audit Me LAILLET.

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Étude de Me PEUTOT, notaire à Xertigny.

SÉPARATEUR

D’un contrat passé devant Me PEUTOT, notaire à la résidence de Xertigny, en présence de deux témoins, le vingt mars dix huit cent soixante-six, en marge duquel est écrite la mention suivante :

Enregistré à Xertigny, le vingt-quatre mars dix-huit cent soixante-six, folio 47, verso, case 4, reçu cinq francs pour dissolution de société, cinq francs pour constitution de société, décime et demi un franc cinquante centimes.

Signé : Hentz.

Contenant société entre :

1o M. Victor-Théodore Soulard, marchand de vins en gros, d’une part ;

2o M. Jacques-Emmanuel Vavasseur, docteur-médecin, d’une deuxième part ;

3o Et M. Joseph Vœgelé, brasseur, d’une troisième part ;

Demeurant tous à Xertigny ;

Il a été extrait ce qui suit :

La société, qui a été établie entre lesdits MM. Soulard, Vavasseur et Vœgelé, pour l’exploitation d’une brasserie située à Xertigny, lien dit à la Neuve-Cense, par acte sous seing privé fait triple, en ce dernier lieu, le vingt-cinq octobre dix-huit cent soixante-cinq, enregistré à Xertigny le vingt-sept même mois, folio 43, recto, case 5, reçu cinq francs, décime et demi soixante-quinze centimes, signé Hentz, a été déclaré dissoute, par anticipation, à partir du premier avril dix huit cent soixante-six ;

Et il a été formé entre eux une société industrielle et commerciale en nom collectif, par M. Vœgelé, gérant, et MM. Vavasseur et Soulard.

2o La société a pour but l’exploitation de la même brasserie, la vente de la bière, et généralement toutes les affaires qui se rattachent à l’industrie que la société a pour but d’exploiter.

3o Le siége de la société est établi à Xertigny, au lieu dit la Neuve-Cense.

4o La raison sociale est : Soulard, Vavasseur et Compagnie, MM. Soulard et Vavasseur ont chacun la signature.

5o La société commencera à fonctionner à partir du jour de la publication de l’acte dont est extrait, et sa durée est fixée à trois années, à compter de ladite publication.

6o Le fonds social, à l’égard de MM. Soulard et Vavasseur, est fixé à la somme de quarante mille francs déjà versés. Dans le fonds social est compris le prix d’achat de la Neuve-Cense, avec ses dépendances, et d’un petit pré tél qu’il se contient, le tout acquis par acte reçu dudit Me PEUTOT, le dix août dix-huit cent soixante-trois ; lesquelles propriétés appartiennent à MM. Vavasseur et Soulard, tant par suite de l’acquisition précitée que de celle faite sur M. Victor Champion, ancien gérant de ces derniers, qui s’est retiré, et a cédé ses droits à ceux-ci par contrat reçu du même notaire Peutot, le dix-sept octobre dix huit cent soixante-cinq.

7o Quant à M. Vœgelé, il n’apporte dans la société que son temps, son industrie et son travail, ainsi que ceux d’un de ses fils capable.

8o MM. Soulard et Vavasseur fourniront toutes traites, tous effets, représenteront la société vis-à-vis des tiers, et dirigeront eux-mêmes, le cas échéant, toutes actions judiciaires, donneront toutes quittances, mais ils ne pourront contracter d’engagements que pour faits relatifs à la société, sous peine de nullité.

8o Le décès de l’un des associés n’entraînera pas la dissolution de la société.

9o En cas de décès dudit sieur Vœgelé, gérant, son fils Adolphe le remplacerait en cette qualité.

10o La société sera dissoute de plein droit après ses trois années de durée, toujours à partir de la publication ; néanmoins, elle pourrait