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III
Le « Bonhomme Système »


Toute une rumeur de souvenirs s’est éveillée autour de la statue de Renan (Cf., entre beaucoup d’autres, les articles de M. Philippe Berger, dans la Revue des Revues, et de M. Michel Bréal, dans la Revue de Paris.) Excellentes contributions à l’histoire de son esprit. Mais une enquête diligente, impersonnelle, bref un bon reportage sur ses origines, son milieu de formation, son enfance, etc., voilà ce qui manquait et que nous a donné M. René d’Ys — pseudonyme du journaliste breton Théophile Janvrais. L’auteur de Renan en Bretagne a volontairement restreint le cercle de ses recherches et ce cercle est encore trop vaste, puisqu’il n’a pu le remplir qu’à moitié. En fait, du Renan que nous présente M. d’Ys, il n’y a de vraiment inédit que le Renan écolier. Ajoutez-y le curieux chapitre sur les ancêtres paternels de Renan ; avec beaucoup de flair, de sagacité, M. d’Ys est parvenu à reconstituer l’arbre généalogique du grand écrivain. Il a pu remonter jusqu’à Jean Renan, ménager à Plourivo, qui vivait dans la seconde moitié du dix-septième siècle. Du côté maternel ses recherches n’ont pas été aussi heureuses ; tout ce qu’il nous dit de la mère de Renan, on le savait déjà, qu’elle s’appelait Madeleine Féger, qu’elle était fille d’un capitaine au long cours de Bordeaux, établi à Lannion et marié à une Cardillan.

Le berceau de la famille Renan — autre découverte