Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 2, 1908.djvu/304

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les avait priés la Société des Cymreigyddion. Voici des lettres de M. de la Villemarqué, de M. de Marhallac’h, de M. de Blois, de M. de Francheville. En voici d’autres d’Henri Martin, qui fut l’hôte de ma mère quelques années plus tard. Un grand commerce épistolaire était né entre eux. Il y eut même un de nos hôtes, M. Rio, celui que Brizeux appelle :


… l’éloquent Rio, l’enfant de l’île d’Arz,


qui s’attacha aux Herbert par des liens plus étroits, en épousant miss Jones of Llanarth, une cadette de la branche de Pembrok à laquelle appartenait mon mari. Vous voyez que nous sommes ici, non seulement entre amis, mais presque entre cousins.

— Cousins à la mode de Bretagne, répliqua Grivart en s’inclinant.

Lady Herbert daigna sourire. La correspondance était là, sur la table, et je la feuilletai avec une fièvre véritable. Que n’a pu, pour la défense et la propagation de l’esprit national, une femme comme cette lady Hall of Llanover, plus fière de son nom bardique, Gwenynen Gwent (l’abeille du pays de Gwent), que de tous ses titres nobiliaires !

Une des lettres de la correspondance était de Brizeux. Ce grand nom me fit désirer vivement d’en prendre copie. Lady Herbert me le permit gracieusement et voici cette lettre demeurée inédite jusqu’ici :


My lady,

L’honorable invitation que vous m’avez fait transmettre par mon compatriote, M. Rio, augmente mes regrets de ne