Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 4, 1924.djvu/364

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doit se donner et, là, ou près de là, on danse avant dans la nuit.


VIII. — SUR LES VEILLÉES FUNÈBRES


Y a-t-il un mort dans un quartier ? Toutes les personnes du village, ou le plus grand nombre, doivent aller prier pour ce mort ; une ou plusieurs personnes de chaque maison doivent rester en prières, pendant la nuit, près le cadavre… Tout le quartier doit prendre part à l’enterrement [sous peine d’incivilité et aussi pour l’étrange raison suivante : ] comme on croit généralement que, quand une personne meurt dans un quartier, section ou frairie, le mort appelle à lui deux autres [personnes] ; on s’imagine que les deux qui doivent le suivre de près doivent être deux de celles qui se sont refusées, sans raison et sans motif, d’assister à la sépulture.


IX. — SUR LES NOYÉS, NAUFRAGÉS, ETC.


Le corps est-il trouvé ? On s’empresse de fournir linge et cercueil, si c’est un étranger ; si c’est un habitant, pêcheurs, marins assistent à la sépulture. Les pêcheurs se cotisent et font dire un service pour le repos de l’âme du noyé. Il en est de même pour tous les enterrements de jeunes garçons et de jeunes filles : celles-ci sont portées en terre par des jeunes filles habillées en blanc, si c’est l’été ; si non, elles sont en noir. Elles portent le corps et puis, rendues au cimetière, les hommes descendent le corps dans la fosse. Elles se cotisent et font chanter un service pour la défunte.