Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/184

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Je n’ose pas lui dire que j’y souhaite quelque nouveau pataquès du graveur. Et pourtant…

Celui qui dort dans cette pierre creuse ne voulut-il pas être, en son vivant, le soldat anonyme du Christ ? Pourquoi ne le resterait-il pas après sa mort ? Une croix tracée sur le couvercle suffirait ; ou encore, par derrière, pour lui verser un peu d’ombre, une de ces rustiques crucifixions en granit dont rêve le P. Langlais, qui est Breton. Qu’ajoutera une inscription ? Ce sont nos œuvres qui témoignent pour nous, et son œuvre, à cet effacé volontaire, elle rayonne de Sidi-Abbès au Hoggar et jusqu’à Gao, sur les rives limoneuses du Niger ; son témoin, c’est tout le Sahara, ignorant hier, oublieux peut-être seulement, de la grande leçon du Calvaire, et