Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/213

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c’est Daïlis, courbé en deux, qui tenait l’étrier. Devant la ligne des rabatteurs à cheval massés à une centaine de mètres et vêtus de burnous bruns, l’équipe des fauconniers en burnous blancs attendait. Convenons-en pour disculper un peu Fromentin : au repos, la silhouette du fauconnier arabe d’aujourd’hui est assez disgracieuse : on dirait d’un gros sac monté sur étriers et qui sert de perchoir à deux, quelquefois même, comme dans le pastel de Doigneau, à trois rapaces chaperonnés de cuir rouge : l’un, porté sur le poing gauche ; l’autre, accroché à l’épaule droite, et le troisième, comme un cimier mobile, planté sur le capuchon du burnous. Mais que la ligne des rabatteurs s’ébranle et que vienne l’ordre de foncer, tout change ; le sac se déploie au vent et devient une envolée