Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/48

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de printemps, leur eût ménagé comme à moi toutes sortes de surprises heureuses : ils eussent senti descendre jusqu’à eux, — avec la voix lente du muezzin appelant à la prière, — la paix du Hodna, des grands espaces solitaires qui s’étendent au large du Djebel-Batem, épaule de la ville, et qui sont comme la pointe avancée du désert vers le Tell. Le soleil au bord de la dune les prenait dans un filet de lumière frisante et semblait les haler à lui : l’ombre gagnait à mesure ; les derniers plans s’effaçaient, puis les plus proches, et bientôt, quand le soleil, avec son butin, eut disparu sous l’horizon, tout sombra dans une uniforme teinte violacée. Une étoile, comme un fer de lance, étincela au-dessus du bordj.

Ce n’était pas encore la nuit, cepen-