La nuit lutte ou, comme disent les Yankees, boxe avec le jour, et l’hôtel sommeille encore. Pourtant j’ai cru entendre le léger craquement d’un talon sur les carreaux de la terrasse : une de nos danseuses d’hier peut-être, attardée près d’un cavalier de l’escorte officielle (car deux sous-secrétaires d’État, outre le gouverneur, roulent dans notre sillage) et qui regagne furtivement son caravansérail ; mais, si prompt que j’aie été, la visiteuse nocturne a été plus prompte que moi, et je n’aperçois qu’un bout de son écharpe au tournant de l’escalier qui mène du jardin supérieur à un autre jardin en contre-bas.
Dans un de ces petits contes arabes pleins de sens et de malice dont le texte pourrait tenir sur l’ongle, il est traité d’un fieffé paresseux du nom