Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/67

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des hommes ; c’en sont aussi les plus dévotieux qui poussent l’observation de leur loi religieuse jusqu’à ne se marier que dans le Mzab et à y laisser leurs femmes qu’ils doivent revenir visiter tous les deux ans. Or aucune de ces prescriptions ne semble avoir été remplie par Sliman qui s’est marié hors du Mzab, à Bou-Saada, s’y est fixé près de Dinet et y a même fait creuser sa tombe à côté de celles de sa femme et de l’artiste dans le marabout qui les abritera quelque jour tous les trois et où dorment déjà deux d’entre eux, car Sliman est veuf.

Un veuf assez jeune en vérité et de belle prestance sous la gandoura en drap bleu soutaché d’or, le burnous brun à gland d’or, le turban de soie blanche lamée d’or enroulé négligemment autour de l’énorme chéchia dont