Page:Le Goffic - Les Romanciers d’aujourd’hui, 1890.djvu/158

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Le roman rêvé devait être « humain », c’est-à-dire qu’il proscrirait « les créations monstrueuses dont nous obsèdent les réalistes ». Ainsi fermé à la tératologie, « ce roman retrouverait la beauté dans l’étude des choses saines et des sentiments nobles ». L’auteur s’y « imposerait une entière sincérité ». Il chercherait à dégager « la loi qui gouverne les passions humaines ». Son roman, enfin, « respirerait l’amour d’une existence meilleure ». Mais le Bourget de Mensonges et de Cruelle énigme n’est-il pas là dans son entier, et l’analyste, et le moraliste, et l’idéaliste ? Et cette unité de vie n’est-elle pas chose bien extraordinaire ?

De l’analyste, il n’y a qu’à louer la sûreté de main et la finesse d’observation. Nul, de nos jours, ne s’entend à