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d’eux. Il ne les quitte pas ; il leur tient la main ; il leur fait la leçon qu’ils répètent ensuite. Et ce qu’ils disent ainsi n’est pas toujours d’accord avec l’idée que nous prenions d’eux.

M. Maurice Barrès n’a, lui aussi, publié qu’un livre[1]. Ce livre de début s’appelle Sous l’œil des Barbares, et, faute de le pouvoir cataloguer dans aucun genre, j’accepterai le sous-titre que lui a donné son auteur, de monographie réaliste. Réaliste ? Vous entendez bien qu’il n’y a point de réalité, pour M. Barrès, en dehors de la pensée pure. « C’est

  1. Et des brochures, les Taches d’encre ou des articles et des nouvelles d’un esprit très fin, une autre brochure sur le Quartier latin, une autre, plus que critiquable par un côté : Huit jours chez M. Renan. Tout récemment enfin, il vient de publier son second roman, Un homme libre, qui consacre définitivement sa réputation. Voir l’article de M. Jules Lemaître (Figaro du 8 juin 1889).