Page:Le Goffic - Les Romanciers d’aujourd’hui, 1890.djvu/248

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tout. Ils sont quatre ou cinq, sans plus. Car je ne tiens pas pour mondains M. de Goncourt ni M. Bourget, quoiqu’ils aient écrit sur le monde[1]. Mais leur littérature est trop savante. Ils réfléchissent sur tout, déduisent et induisent, et il est visible qu’ils songent à satisfaire leur propre curiosité plus qu’à exciter la nôtre. Ce sont des philosophes. Tout autre est le romancier mondain. Celui-là n’a cure d’être profond. Il lui faut plaire, d’abord, et pour ce s’accommoder aux exigences d’un public qui, à mesure qu’il est moins dégrossi, raffole davantage d’élégance et de bel air. On ne lui demande aucune sincérité. Ses drames et ses comédies se donneraient dans l’azur, qu’ils n’auraient ni plus ni

  1. Voir surtout Chérie et Mensonges.