Page:Le Goffic - Poésies complètes, 1922.djvu/252

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D’où viennent-elles, ainsi faites,
Avec leur face sans méplats
Et les disques qu’aux jours de fêtes
Elles collent sur leurs seins plats ?
 
L’immobilité de leur masque
Fait paraître encor plus lointains,
Dans l’aigre et sonore bourrasque,
Leurs yeux vaguement thibétains.

Peut-être qu’au temps où la Gaule
Châtiait l’orgueil d’Attila,
Un débris de tribu mongole
Vint à la nuit s’échouer là.
 
C’était un plateau solitaire,
Un grand cap triste du Ponant,
Perdu tout au bout de la terre,
Sous un ciel bas et frissonnant.