Page:Le Joubioux - Doué ha mem bro.djvu/59

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— 55 Quand je me promène â la Villa-real, A Tolédo, auprès du palais du Roi ; Quand je prie è 1’église cathédrale, II est vrai, grand est mon plaisir ; Mais quand japprocherai de ma vieille petite ville de Bien plus grand sera mon bonheur ! [Vannes, Pour nous autres Bretous, rien ne nous rend heureuv Commed’ètreen Bretagne, notrepays Iñen-aimé, notre viel J’ai appris dans les pays lointains — Jusqu’è présent je ne le savais pas bien — Que je n’aimais rien au monde Comme le petit pavs qni m’a élevé. Jaimerais bien mieux voir la fleur de la lande, Qne les beanx fruits qui sont h Naples dans les arbres ! Je tonrnerais le dbs .& la mer bleue, an soleil brillant, Pour revenir vite è mon pays bien-aimé, âi ma vie ! -Chaque jour presque je vais, & 1’entrée de la nuit, Pour mes quatre sous, me promener snr mer. Presque chaque jour, je prie mon vieux batelier De me chanter la chanson que sait chaque batelier. Souvent les larmes me viennent aux yeux ! . — Pourquoi donc, pourquoi pleuré-je ? Le souvenir me vient que j’allais, sur lebatean de monpère, Sur la petite mer de mon bien-aimé pays, ma vie ! Quand donc verrai-je Roguèdas, L’Isle-d’Arz, lTsle-aux-Moines, Sarzeau le pays riche ? Qnand verrai-je Smnt-Gildas, £t boirai-je du vin de la petite Ilur ? II fait beau Voir les barques de Misène ; Mais bien plns beau encore voir celles de Séné ! — Je ne voudrais pas être enterré ici ! Mon corps scra mieux-dans mon bien-aimé pays, ma vie !