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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 6, 1865.pdf/217

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Les souffrances de Christ.

tairement aux misères humaines, et Christ souffrant comme le substitut des pécheurs. Les souffrances du premier genre apparaissent à travers la vie tout entière du Rédempteur ; celles du dernier genre sont limitées à sa mort.

Considérons enfin les souffrances du Christ par anticipation. Nous voyons la croix projetant son ombre funèbre sur toute sa carrière et produisant un genre de bien vives souffrances qui, pourtant, doivent être distinguées de ses souffrances expiatoires, tout aussi bien que de ses souffrances pour la justice ou de ses souffrances par sympathie. Citons un passage à l’appui de cette assertion : « Et sortant de là, il s’en alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers ; et ses disciples aussi le suivirent. Et quand il fut en ce lieu-là, il leur dit : Priez que vous n’entriez pas en tentation. Et il s’éloigna d’eux environ d’un jet de pierre, et s’étant mis à genoux, il priait, disant : Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois que ce ne soit pas ma volonté qui soit faite, mais la tienne. Et un ange du ciel lui apparut, le fortifiant. Et étant dans l’angoisse du combat, il priait plus instamment ; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre » (Luc XXII, 39-44). Ailleurs nous lisons encore : « Et ayant pris Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et fort angoissé. Alors il leur dit : Mon âme est de toute part saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi… Il s’en alla encore, pour la seconde fois, et il pria, disant : Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe passe loin de moi, sans que je la boive, que ta volonté soit faite » (Matth. XXVI, 37-42).