nous conduira nécessairement à démontrer que ce qu’on nomme une résurrection générale, commune à tout le monde, est une chose entièrement inconnue à l’Écriture. J’établis dès maintenant cette vérité. Je ne nie point que c’était une notion entretenue parmi les Juifs, au moins par les Pharisiens, qu’en tout cas tous les Juifs ressusciteraient ensemble — quant aux Gentils, ils les considéraient comme des chiens ; mais notre Seigneur redressa cette erreur. Une vue juste là-dessus est nécessairement liée à l’intelligence de l’enlèvement de l’Église au ciel, puisque, pour être enlevés, les saints qui sont morts devront ressusciter. En disant saints, j’entends tous les saints, ceux de l’Ancien Testament, aussi bien que ceux du Nouveau.
Je veux mentionner un autre point pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec ces sujets-là ; c’est que maintenant, pendant que Christ est assis à la droite de Dieu dans le ciel et pendant que Dieu rassemble les cohéritiers de Christ pour régner avec Lui, lorsqu’Il prendra l’héritage, Dieu ne s’occupe pas de ce monde comme Il s’en occupera plus tard, quoiqu’il le gouverne d’une manière providentielle. Dieu seul connaît le moment où Christ prendra son héritage ; alors, lorsqu’Il aura mis les ennemis de Christ pour son marchepied, Christ quittera le trône de son Père, pour s’asseoir sur son propre trône. Mais pendant que Christ est assis sur le trône de son Père, le Saint-Esprit, ayant été envoyé après l’ascension de Christ, rassemble hors du monde un peuple pour son Nom, peuple qui soit héritier de Dieu et cohéritier de Christ. Ce laps de temps, cette parenthèse dans les voies de Dieu, est indiqué très-clairement à la fin du chap. IX de Daniel, et j’y fais allusion, parce que, sans