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mariée aux percepteur Desbrouttiers, ex-beau-frère d’Irène, lui dire :

— Quel homme heureux tu fais, Stanislas, on mangerait pendant vingt-quatre heures les tétés d’Irène, et la bouche ne serait pas rassasiée.

Irène, enfiévrée par les caresses de son mari, s’y prêtait de toute son âme, caresses que suspendirent les soupirs d’Annina. Ils se séparèrent : Irène se levant de dessus les genoux de Stanislas, se pencha sur la jeune fille et lui demanda :

— Qu’as-tu, Annina ?

— Le bonheur m’étouffe, Madame, je suis toute chose.

Irène la fit se redresser et lui dit :

— Déshabille-toi, comme moi je vais déshabiller mon mari et tu éprouveras encore plus de bonheur.

Avec un léger embarras, la fillette se mit en chemise et, toute rouge, aperçut Stanislas déjà tout nu. Elle hésitait à quitter son dernier vêtement, Irène vint à la rescousse, le lui retira, l’assit sur les genoux de son mari, la déchaussa ainsi et s’écria :

— Enfin, nous voici tous les trois pareils !

2.