Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/74

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en riant et dit :

— On supposerait que tu n’as jamais regardé les tiennes ! Je suis sûre que, grassouillette comme tu l’es, elles ne doivent rien avoir à envier aux miennes.

— Ce n’est das la même chose. Tes mollets sont ce qu’on appelle stylés, artistiques ; les miens sont plus gros, mais ils semblent lourds et alourdissent en effet ma personne.

— Tu te calomnies, montre-les ; nous sommes mauvaises juges de notre corps : ou nous nous flattons trop ; ou nous nous dénigrons à tort.

Elles étaient en face, Irène les jupes levées un peu au-dessus du genou, Olympe l’imita et montra des mollets plus gros, mais bien rebondis sous des bas de fil, rayés noir et gris, bien tirés sur la jambe et Irène s’écria :

— Tu es coquette, plus que je ne le soupçonnais ; très bien, très bien ajustés, il font très belle mine.

Au milieu d’un entrecroisement d’allées, face à face, elles se contemplaient le bas des jambes, Olympe très émue ; Irène reprit :

— Marchons, continuons notre route jusqu’au kiosque et puisque mes jambes te plaisent