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sous une voûte prolongée, tourna brusquement sur une terrasse dallée, et s’arrêta.

— Attendez, dit Lucie, que nous soyons descendues, vous pouvez ôter votre bandeau.

Les deux femmes sautèrent à terre, le cocher tenant la portière, il les suivit, les yeux libres, et aperçut une vaste cour carrée, entourée de bâtiments. Lucie entrait par une porte vitrée dans un vestibule orné de colonnades, avec tapis épais, où l’on remarquait, sur la droite, un escalier étroit en spirale. Yvonne s’effaçait pour le laisser passer, et, pénétrant après lui, elle referma la porte vitrée.

Au milieu du vestibule, Lucie se retourna, sourit et lui dit :

— Vous êtes chez moi, dans mes appartements réservés.

— Chez vous, une demeure seigneuriale !

— Une grande caserne, mon cher ami. Yvonne, occupe-toi de ton service.

— Oui, Madame.