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Page:Le Nouveau chatouilleur des dames, 1880.djvu/134

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LETTRE VII

demanda alors comment j’avais pu être éclairé sur ce sujet. J’évitai soigneusement de faire aucune allusion à ce qui s’était passé entre nous deux, mais je parlai des émotions produites, et par la flagellation et par la vue du spectacle dont je prétendais avoir été témoin. Je lui parlai aussi de mon rêve, où je lui fis jouer le rôle d’héroïne, et je lui dis quelles avaient été les conséquences de ma curiosité à ce sujet et quels éclaircissements j’avais reçus de Sydney.

Elle parut se divertir de mon récit et montra des marques de satisfaction quand, répondant à ses questions à ce sujet, je lui donnai ma parole d’honneur que jamais je n’avais possédé de femme et que tous mes renseignements me venaient de mes jeunes camarades et du livre auquel j’avais fait allusion.

Quand j’eus achevé mon récit, et répondu à toutes ses questions, lesquelles avaient porté surtout sur les scènes de flagellation qui avaient eu lieu avec mes jeunes camarades, elle garda encore le silence pendant quelques instants. Enfin elle me dit : Mon cher enfant, je vois d’après la prudence dont vous avez fait preuve, que je puis me fier à vous, et désormais vous n’aurez plus à vous plaindre d’aucune réticence de ma part. Je n’ai jamais eu à me plaindre de votre conduite, car, bien que parfois j’aie dû vous punir, j’ai vu clairement que vos défauts n’étaient que ceux d’un jeune garçon