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Page:Le Nouveau chatouilleur des dames, 1880.djvu/141

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LETTRE VII

l’amour qui parfois, m’apparaissaient dans toute leur splendeur, quand, levant son bras d’ivoire, elle soulevait à son insu le voile jaloux qui dérobait à mes regards ces trésors divins. L’effet irrésistible du puissant aiguillon des coups de verges qui maintenant faisaient rage sur ma chair palpitante, ne se fit pas longtemps attendre. Les monticules arrondis brûlaient déjà d’un feu ardent qui ne tarda pas à embraser mon priape fulgurant. Mon corps se tordit, agité de mouvements convulsifs qui me faisaient plaisir tout en m’irritant. Lady Lovesport parut enchantée de l’effet manifeste que produisait sur moi la fessée, et elle suspendit de temps à autre les opérations, sans doute pour contempler plus minutieusement et en détail le champ du tournoi. Elle pressa de ses mains la surface brûlante des monticules blancs naguère et qui commençaient à prendre une teinte rosée puis, les promenant avec agilité sur ma chair nue, elle parut y trouver un plaisir extrême.

Enfin, me donnant un ardent baiser comme pour m’encourager à lui permettre de poursuivre son œuvre de volupté, elle reprit les verges. Ce manège dura longtemps, et enfin mes désirs, contenus à grand peine, devenaient si intolérables, que je m’attendais à chaque instant à voir couler la rosée du plaisir. J’imagine qu’elle dut soupçonner, à la vue de mes efforts passionnés, que telle serait l’issue