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Page:Le Nouveau chatouilleur des dames, 1880.djvu/27

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PRÉFACE

dans une enveloppe, avec une suscription de la main de la vieille lady pour en ordonner la destruction, après sa mort, sans ouvrir le pli.

Comme il n’existait plus personne à qui la révélation d’un secret dont la défunte aurait été dépositaire, pût porter préjudice, l’éditeur prit la liberté d’ouvrir le paquet et d’en parcourir le contenu. C’était une collection de lettres écrites par des mains différentes, mais évidemment toutes par des personnes jeunes. L’une de ces écritures était manifestement celle de la vieille lady elle-même, bien qu’elle différât quelque peu de celle de ses dernières années. Ces pages portaient, non seulement les traces de l’âge, mais encore celles d’une lecture fréquente ; on voyait que leur propriétaire n’avait pu résister à la tentation de revenir, de temps en temps, à ces tendres souvenirs des joies de sa jeunesse, et qu’elle les avait conservées dans ce but. Une note ajoutée à l’une des lettres indiquait que les siennes lui avaient été retournées par son amie, morte longtemps avant elle, en sorte que la collection était complète.

Le contenu de cette correspondance intéressa si fort l’éditeur, qu’avant de la détruire, comme le demandaient les ins-