Aller au contenu

Page:Le Nouveau chatouilleur des dames, 1880.djvu/89

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
65
LETTRE IV

échappée de mes lèvres et me couvrant de caresses me demanda seulement de laisser son instrument où il se trouvait, jusqu’à ce que je fusse en état de supporter ses progrès ultérieurs.

Mais hélas, il avait trop présumé de ses forces pour pouvoir remplir ses généreuses intentions. Il avait cessé lui-même ses vigoureux coups de reins, et laissé son affaire demeurer quelques instants immobile, mais le malaise dont je souffrais avait sur moi trop d’influence pour me permettre de rester tranquille, et il me fut impossible de ne pas me remuer et m’agiter sous l’aiguillon de la douleur que je ressentais. L’excitation produite par mes mouvements sur le membre furieux que serrait l’étroit passage dont les bords agissaient sur lui avec toute la force du plaisir, fut bientôt trop violente pour qu’Henri pût résister plus longtemps, et m’étreignant avec vigueur : Oh Émilie, s’écria-t-il, je n’en puis plus, pardonne moi, mais il faut… il faut que je le fasse.

Son dard impétueux se précipita deux ou trois fois en avant et en arrière, puis dans une dernière convulsion, je sentis une chaude et délicieuse rosée s’en échapper et se répandre avec force dans mon intérieur en me causant les titillations les plus voluptueuses. Le cher garçon était lui-même dans les convulsions du plaisir. Aussi oubliant mes propres souffrances, je le serrai tendrement dans mes bras, et le couvris de baisers et de caresses, tandis que