Page:Le Parnasse contemporain, I.djvu/258

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ORAGE !




Vous ne m’aimez plus, je le pense ;
Et j’en suis triste — par malheur ! —
Cela fait un mois de constance :
Après tout, c’est beaucoup d’honneur.

Quittons-nous donc à l’échéance,
Sans prendre le ton querelleur ;
A vous l’oubli, l’indifférence,
Moi, — je garderai la douleur !

En vérité, je n’ose guère
Rappeler l’heure — passagère !
Des serments de fidélité.

« Je t’aime ! » O la phrase frivole !
C’était une douce parole…
Redis-la moi — par charité.