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LE MYSTÈRE DU LOTUS




Ta colère triomphe, ô Kâla ! nul refuge.
Bleue encor des poisons de l’océan lacté,
Ta sombre gorge avait amassé le déluge.

Telle qu’un grand ravin par Marût habité,
Ta narine profonde a soufflé la tourmente
Sur l’incendie issu de ton œil irrité.

Où sont les vastes cieux et la terre charmante ?
Hélas ! toute la vie et toute la beauté
Gisent sous l’onde morne où le vent se lamente.

Les vastes cieux, Indra, que baignait la clarté
Des étoiles, ont fui dans la tempête noire
Comme un pavillon d’or par la bise emporté.