Page:Le Parnasse contemporain, III.djvu/114

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Qu’ils disent ! Leurs hôtels nouveaux,
Dont on a sculpté chaque pierre,
Qu’on lave, pour les faire beaux,
Quand vient la saison printanière,

N’ont pas l’air accueillant et frais
De nos castels, de nos églises,
Qui sentent des brins de forêts
Pousser dans leurs façades grises !


III


Si mon gîte est peu recherché,
J’ai bon cheval à l’écurie
Pour aller jouer au marché
Ou voir danser à la frairie,

Escorté de mes chiens d’arrêt, —
Qu’on cite à table, après la chasse,
Car, pour le nez et le jarret,
Nul chien au monde ne les passe !

Et qu’ils sont dignes, sérieux,
Quand je leur fais une harangue,
Me répondant avec leurs yeux
Mieux qu’un plaideur avec sa langue !