Page:Le Parnasse libertin ou Recueil de poésies libres, BnF Enfer-729, 1769.djvu/48

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Dans mes deux mains ſi pareil jeu m’amuſe
Je trouverai dix hommes tels que vous.


AUTRE.


Je pris hier ce Pinçon aux gluaux,
Diſoit un gars a certaine imbécile.
Je vous le donne, & levant les drapeaux,
Non ſans combat dans le nid de Paphos.
Ribaud logea le gaillard volatile.
Dans les accès des plaiſirs amoureux,
La belle prend deux boules qu’elle trouve,
Et s’écria : vraiment ce ſont des œufs,
Fais-les-y entrer pour que l’oiſeau les couve.


LES BONNETS.


Aux pieds d’un Confeſſeur un Ribaud pénitent
Développoit ſa confidence.
Pere, lui diſoit-il, je viens bien repentant
Vous faire l’humble confidence
Que la chair fut toujours mon péché dominant.
Tant pis, dit le Pater ; mais enfin, mon enfant,
Le temps, grâce à la Providence,
Met fin à la concupiſcence.
Voyons à quels excès vous êtes-vous porté
Par le déréglement trop long-temps emporté ?

N’êtes-