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Le Roman de Violette, Bandeau de début de chapitre
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CHAPITRE II



L a chambre que je louais rue Saint-Augustin n’était point une chambre d’hôtel garni, mais bien une chambre meublée par moi, en vue de sa destination, avec toutes les délicatesses que la plus élégante petite maîtresse eût pu désirer.

Elle était tendue en velours nacarat avec le plafond pris dans la tenture ; les rideaux des fenêtres, ceux du lit étaient pareils, le lit capitonné en velours de la même teinte et le tout rehaussé par des torsades et des bandes de satin vieil or.

Une glace tenant tout le fond du lit correspondait avec la glace placée entre les deux fenêtres et parfaitement en face l’une de l’autre, elles multipliaient à