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Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/142

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Par raison de santé, et pour ne pas nous habiller et nous déshabiller constamment, nous sortions le soir sur le tard, allant tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, choisissant de préférence les endroits solitaires pour être plus libres et ne pas être forcées de faire toilette.

J’avais su que dans certains quartiers il y avait des femmes publiques qui se promenaient avec la gorge découverte pour attirer plus facilement les hommes. Je voulus faire comme elles. Dans ces rues, j’enlevais le seul vêtement qui me couvrait le buste et mon chéri me baisait, me suçait les tétons en plein air. C’était cochon, mais je trouvais cela charmant. Presque à toutes les promenades nous répétions cette excentricité indécente toujours avec un nouveau plaisir.

Un soir nous trouvâmes le moyen d’accentuer davantage cette lubrique polissonnerie. J’aperçus un banc, j’y fis asseoir le cher fouteur, je me mis à cheval sur ses jambes en m’enfonçant son membre ; nous déchargeâmes délicieusement. C’était si bon que, sans déconner, nous recommencions nos baisers, nos langues se dardaient, mes tétons étaient patinés, branlés ; j’allais reprendre le doux mouvement du va-et-vient, lorsque deux femmes, deux filles, passant près de nous s’écrièrent : — la sale putain ! elle fait pis que nous !…