Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 1, 1864.pdf/217

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

est depuis le fleuve d’Egypte jusqu’au grand fleuve de l’Euphrate, et toute la terre qui est depuis une mer jusqu’à l’autre[1]. Levez vous, lui dit-il encore, parcourez tout ce païs, voïez-en la longueur et la largeur, car je vous le donnerai pour vous et pour vos Descendans pour en jouir à tout jamais, car je serai éternellement leur Dieu. Dieu réitera ces mêmes promesses aux deux autres Patriarches Isaac et Jacob, qui étoient les prémiers Descendans de cet Abraham et leur dit,[2] suivant qu’il est marqué dans les susdits livres, qu’il rendroit leur postérité aussi nombreuse que le sont les Etoiles du Ciel et que le sont les grains de sable de la Mer, il leur dit qu’il béniroit ceux qui leur seroient amis, qu’il maudiroit ceux qui seroient leurs ennemis, et qu’en leur considération il béniroit toutes les Nations de la Terre, lesquelles promesses leur furent faites plusieurs fois de la part de lui-même, comme il est marqué dans les susdits livres. Genese 12 : 1, 2, 3 ; 18 : 18 ; 26 : 4 ; 22 :17 ; 28 :14.

Elles furent même confirmées par jurement et par serment de la part de Dieu, comme il est marqué aussi dans les susdits livres Gen. 22 : 16 ; Psal 89 :4 ; Eccl. 44 : 22 ; Hebr. 6 : 13, 14 ; et c’est en conséquence de toutes ces belles prétendues Promesses divines que le peuple juif, autrement dit le peuple d’Israël, qui étoit descendu de ces trois Patriarches est apellé en plusieurs endroits des susdits livres le Peuple choisi, le Peuple de Dieu, le Peuple saint

  1. Gen. 15 : 18.
  2. Gen.