Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 1, 1864.pdf/261

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l’une ou de l’autre, ou même de toutes les deux élévations ensemble qu’il entendoit parler. Le prémier donc, le plus beau, le plus grand et le plus favorable miracle qu’il auroit pû faire, et qu’il auroit dû faire, suivant sa parole, après avoir été ainsi élevé de terre, étoit d’attirer véritablement et glorieusement tout à lui, et comme il est marqué qu’il étoit venu pour ôter le péché du monde, pour détruire les œuvres du Démon, pour santifier les hommes, pour chercher et pour sauver tout ce qui étoit perdu, et en un mot, qu’il étoit venu pour racheter tous les hommes du péché, de la damnation éternelle et pour les sauver tous, le prémier, encore un coup, le plus grand, le plus glorieux, le plus favorable, le plus nécessaire et en même tems le plus désirable et le plus important de tous les miracles, qu’il auroit pû et qu’il auroit dû faire, suivant son prémier et principal dessein, étoit d’ôter effectivement tous les péchés du monde, étoit d’en ôter tous les vices, toutes les injustices, toutes les iniquités, toutes les méchancetés et tous les scandales. Le prémier, le plus grand et le plus avantageux miracle qu’il auroit pû et qu’il auroit dû faire, suivant son prémier et principal dessein, étoit de délivrer effectivement tous les hommes de l’esclavage du vice et du péché, de les guérir de toutes les maladies de leurs ames et de les santifier et sauver effectivement tous, puisqu’ils s’étoient tous perdus dans le péché et qu’il étoit venu exprès pour sauver tout ce qui étoit perdu. Mais, comme il est tout évident et tout certain qu’il n’a pas fait ces sortes de miracles, il n’y a aussi aucun lieu de croire qu’il ait fait,