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teuse partie de leur corps ; et il auroit voulu faire consister cette marque dans un si vain et si ridicule retranchement de chair ou de peau ? Cela n’est nullement croïable. Si un Dieu tout-puissant avoit véritablement voulu se choisir tout particuliérement un peuple, et qu’il eut voulu lui faire porter la marque de son alliance sur son corps, il auroit indubitablement choisi une marque plus convenable, plus digne et plus honorable que celle-là, et il l’auroit indubitablement aussi placée dans la partie la plus noble, la plus considérable et la plus aparente du corps, afin de rendre, par cette gratification particulière de sa bonté, son peuple plus beau, plus parfait, plus honorable et plus considérable que tout les autres peuples. Mais qu’il aurait voulu choisir une si vaine et si vile marque de son Alliance que celle que l’on prétend qu’il ait choisie, et qu’il auroit voulu la placer dans la partie la plus honteuse du corps ? Cela est indigne de la grandeur et de la souveraine Majesté d’un Dieu, et il seroit même indigne de penser qu’il l’auroit jamais voulu faire ainsi.


XXIII.

Secondement, à l’égard de l’institution des Sacrifices sanglans des bêtes innocentes, les prétendus Sts.