Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 1, 1864.pdf/324

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tems auparavant par Moïse même, dont voici les paroles, et comme il parloit au peuple d’Israël : Quand le Seigneur, dit-il, t’auroit abandonné à la puissance de tes ennemis, à cause de tes péchés et qu’il t’auroit dispersé parmi toutes les nations, à cause de tes méchancetés, cependant il te ramenera dans le païs de tes pères et tu le posséderas en bénédictions et en paix ; le Seigneur te fera croitre et multiplier plus qu’il n’a fait tes Pères, il circoncira ton cœur et le cœur de tes descendans, afin que tu l’aimes de tout ton cœur et de toute ton ame, il ôtera de toi toutes malédictions, et les fera tomber sur tes ennemis et sur ceux qui te haissent et qui t’auront persécutés, et tu retourneras au Seigneur ton Dieu, tu obéiras à sa parole, et lui t’envoïera toutes sortes de biens en abondance ; il bénira les travaux de tes mains ; il bénira le fruit de ton ventre et le fruit de tes animaux et le fruit de tes terres, que tu recueileras en abondance, parce que le Seigneur se réjouira, et prendra plaisir à te combler de toutes sortes de biens. Voilà les belles et avantageuses promesses, que ce Moïse faisoit, de la part de Dieu, au peuple d’Israël et c’est sur ce fondement, que tous les autres Prophètes suivans ont parlé comme ils ont fait.

Voici dit l’un de ces prétendus Prophètes, voici la parole qu’Isaïe, fils d’Amos, a vu touchant Juda et Jerusalem, (c’est à dire touchant tout le peuple juif qui étoit le peuple d’Israël) il aviendra au dernier jour, que la montagne de la maison du Seigneur sera affermie au sommet des monts, et sera élevée par dessus les côteaux, et toutes les nations y aborderont. Plu-