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pes et des vases d’or pleins de parfums, qui sont les premières des Saints, et ils chantoient un cantique nouveau, en disant : Seigneur, vous êtes digne de recevoir le livre et d’en ouvrir les sceaux, parceque vous avez souffert la mort et que vous nous avez racheté pour Dieu par votre sang de toutes Tribus, de toutes Langues et de toute Nation et nous avez rendus Rois et Prêtres pour notre Dieu, et que nous régnerons sur la terre[1].

L’Ange jura, par celui qui vit dans les siècles, qu’il n’y auroit plus de tems[2]. Le septième Ange sonna la trompette, et l’on entendit dans le ciel des voix puissantes, qui disoient : le Roïaume de ce monde est acquis à notre Seigneur et à son Christ, et il régnera dans les siècles des siècles[3].

Je vis encore une Bête, qui montoit de la terre et qui avoit deux cornes, semblables à celles de l’Agneau, mais qui parloit comme le dragon, elle exerça toute la puissance de la première Bête en sa présence, et elle fit que la terre et ses habitans adorèrent la première Bête, dont la blessure mortelle avoit été guérie. Les prodiges, qu’elle fit, furent si grands, qu’elle fit même descendre le feu du ciel sur la terre, devant les yeux des hommes. Elle séduisoit les habitans de la terre par les prodiges, qu’elle reçut pouvoir de faire en présence de la Bête, ordonnant aux habitans de la terre d’ériger une image à la Bête, qui n’étoit pas morte de ses blessures du coup d’épée, qu’elle avoit reçu. Il lui fut même donné pou-

  1. Apoc. 5. 8 — 10.
  2. Apoc. 10. 6.
  3. Apoc. 11. 15.