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Gouverneurs, ou même devant les Rois, parce qu’il leur donneroit pour lors, disoit-il, une sagesse et des paroles auxquelles leurs Ennemis ne pouroient résister, ni contredire. Si cette promesse eut eu son effèt, ils auroient facilement convaincu, par leur sagesse et par la force de leurs raisons et de leurs discours, tous ceux, qui auroient voulu s’oposer à eux. Or on ne voit nulle part, ni dans leurs discours, ni dans leurs Ecrits, qu’ils aïent jamais convaincu par raison aucun de leurs ennemis, ni aucun infidèle ; on ne voit, dis-je, nulle part aucune marque de cette sagesse divine, ni même aucune force de raison, capable de convaincre, ni même capable de persuader aucune personne sage et éclairée ; au contraire, on voit qu’ils ont toujours été confondus eux-mêmes et qu’ils ont toujours été regardés avec indignation et mépris, comme des misérables fanatiques. C’est pourquoi aussi ils étoïent persecutés, comme on le voit par toutes les Histoires[1].

11o. Jésus-Christ disoit à ses Disciples, qu’il étoit la Lumière du monde, qui éclairoit tout homme qui vient au monde, et que celui qui le suivroit, ne marcheroit point dans les ténèbres ; on ne voit cependant point d’autre lumière, qui éclaire tous les hommes, que celle du soleil, encore ne sauroit-elle éclairer les aveugles. Il est dit dans S. Jean, qu’il donneroit à tous ceux, qui croiroient en lui, le pouvoir de devenir les enfans de Dieu, qui ne sont point nés, dit-il, de la volonté de la chair, ni du sang, ni

  1. Act. 5. 41.