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envers nos pères, et de se souvenir de sa sainte Alliance, selon le serment qu’il avoit fait à notre père Abraham, qu’il nous feroit cette grâce, afin qu’étant délivrés de la main de nos ennemis, nous le servions sans crainte, marchant devant lui dans la sainteté et dans la justice, tous les jours de notre vie[1]. C’étoit pour cela aussi, que Paul l’Apôtre, prêchant la foi de Jésus-Christ aux Juifs d’Antioche, leur disoit : c’est à vous, mes Frères, qui êtes les enfans de la race d’Abraham, que la parole de salut est adressée ; nous vous annonçons l’effet de la promesse, qu’il a faite à nos Pères ; c’est à nous, qui sommes leurs enfans, que Dieu en fait voir l’évènement, en ressuscitant Jésus-Christ. Sachez donc, mes Frères, leur disoit-il, que c’est[2] par celui-là, c’est-à-dire par Jésus-Christ, que je vous annonce le pardon des péchés et la rémission de toutes choses, dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse ; quiconque croît en lui est justifié. Et Jésus-Christ lui-même, parlant à ses Apôtres du sujet de sa venue, leur disoit, que[3] tout ce qui étoit dit de lui dans la loi de Moïse, dans les Prophètes et dans les Pseaumes fut accompli, et que la pénitence et la rémission des péchés fut prêchée en son nom, parmi toutes les Nations. Et c’étoit par raport à ce prétendu accomplissement des promesses, qu’il annonçoit lui-même, et qu’il commandoit à ses disciples, d’annoncer[4] partout la venue prochaine du Roïaume des cieux, entendant par ce Roïaume des

  1. Luc. 1. 68, etc.
  2. Act. 38, 39.
  3. Luc. 24. 44.
  4. Novissimis diebus istis, locutus est nobis Deus in filio quem constituit haeredem universorum. Hebr. 1. 2.