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fornications, comme quelques-uns d’eux en commirent, ce qui causa la mort à 23 mille en un jour, que nous ne tentions point Jésus-Christ, comme quelques-uns d’entr’eux, qui, l’aïant tenté, périrent par les serpens, que vous ne murmuriez point, comme firent quelques-uns d’entr’eux, qui furent exterminés par l’Ange. Car toutes ces choses leur arrivèrent, pour être, dit-il, la figure de ce qui se devoit passer parmi nous, que nous trouvons à la fin des siècles, et elles ont été écrites pour notre instruction. Et dans sa lettre aux Galates,[1] voici comme il parle sur ce sujèt : Dites-moi, vous qui voulez encore vous soumettre à la loi, n’avez-vous point lu ce qui est écrit dans la loi, qu’Abraham eut deux fils, l’un d’une servante et l’autre d’une femme libre, mais le fils de la servante, dit-il, naquit selon la chair, et le fils de la femme libre naquit selon la promesse, ce qui est dit par allégorie, dit-il, car ces deux mères, dit-il, sont les deux alliances, c’est à dire les deux testamens, dont l’un a été fait sur la montagne de Sinai et ne produit que des esclaves, c’est celui qui étoit signifié par Agar, qui étoit la servante. Car Sinai, dit-il, est une montagne d’Arabie, qui a du rapport avec la Jérusalem que nous voïons maintenant, et qui est esclave avec ses enfans. Mais la Jérusalem d’en haut, dit-il, est libre et c’est celle qui est notre mère et de laquelle il est écrit : réjouissez-vous, vous qui êtes stériles et qui n’avez point d’enfans, élevez votre voix et poussez des cris

  1. Gal. 4 : 21.