Ma chère nièce, il est triste d’être loin de vous. Lisez et relisez Jean Meslier ; c’est un bon curé.
Il est juste de vous envoyer un exemplaire de la seconde édition de Meslier ; on avait oublié, dans la première, son avant-propos, qui est très-curieux ; vous avez des amis sages qui ne seront pas fâchés d’avoir ce livre dans leur arrière-cabinet ; il est tout propre d’ailleurs à former la jeunesse. L’in-folio qu’on vendait en manuscrit huit louis d’or, est inlisible ; ce petit extrait est très-édifiant. Remercions les bonnes âmes qui le donnent pour rien, et prions Dieu qu’il répande ses bénédictions sur cette lecture utile.
Permettez que je vous adresse un exemplaire d’une brochure plus abominable que tous les livres de Jean-Jacques Rousseau ; elle est pour M. le Marquis d’Argence.
Le dernier (paquet) partit, le 5 Juin et contenait deux exemplaires d’Étrépigny et de But[1].
- ↑ Étrépigny. — Le Testament, de Meslier, curé d’Étrépigny. — But. Sans doute un pamphlet sur lord Bute*
*. Je prie le lecteur de ne pas me tenir compte de cette profonde et judicieuse remarque. À chacun son bien. C’est à M. Alphonse François qu’on