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les chevaux, les chariots, et outre cela les marchand ou les conducteurs des dites marchandises sont encore condamnés à de grosses amendes, à des prisons, à des galères et quelquefois même à des morts honteuses, tant il est rigoureusement défendu de trafiquer et d’aller et de venir avec des marchandises sans avoir, comme j’ai dit, le caractère ou la marque de la bête[1] : Et datum est illi ut…… ne quis posset emere aut vendere nisi qui habet caracterem Bestiœ, aut nomen Bestiœ aut numerus nominis ejus.




LV.


Et si ces Rois se mettent en fait de vouloir étendre les bornes de leurs Roïaumes ou de leur Empire, et de vouloir faire la guerre à leurs voisins, pour envahir leurs États ou leurs Provinces sous tels vains prétextes, qu’ils voudront trouver, c’est toujours aux dépends de la vie et des biens des pauvres peuples. Car ils se font donner des hommes, tant qu’ils en veulent, pour composer leurs armées, ils les font prendre aussi de gré ou de force là, où leurs officiers les peuvent attraper ; ils se font de l’argent et des provisions de vivres, pour nourrir et entretenir leurs troupes, ce qui n’empêche pas néanmoins que les pauvres peuples de la campagne ne soient encore tous les jours

  1. Apoc. 13 : 17.