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Religion pouroit l’être. Je ne m’arrêterai pas à réfuter ici en particulier plusieurs autres abus, comme sont par exemple l’invocation des morts, le culte réligieux et dévôt des images et des reliques des prétendus saints morts, les pélérinages, les jubilés, les indulgences, les bénédictions qu’ils donnent au peuple, ni celle qu’ils font de toutes sortes de choses et autres semblables superstitions, parceque toutes ces vanités et toutes ces sotises-là se trouvent suffisamment réfutées, tant par tout ce que j’ai dit jusqu’à présent, que par tout ce que je dirai encore dans la suite[1].




LX.


SEPTIÈME PREUVE DE LA VANITÉ ET DE LA FAUSSETÉ DES RELIGIONS, TIRÉE DE LA FAUSSETÉ MÊME DE L’OPINION DES HOMMES, TOUCHANT LA PRÉTENDUE EXISTENCE DES DIEUX.


Mais comme tous ces abus-là, aussi bien que tous les autres abus et erreurs, dont j’ai parlé, ne sont fondés que sur la croïance et sur la persuasion qu’il y a un Dieu, c’est-à-dire sur la croïance et sur la persuasion qu’il y a un Etre souverain tout-puissant, infiniment bon, infiniment sage et infiniment parfait, qui veut être adoré et servi des hommes d’une telle

  1. Et haec fuit vitae humanae deceptio. Sap. 14 : 21